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jeudi 14 octobre 2010

les légions romaines




Les légionnaires romains sont probablement les soldats qui frappent le plus l'imaginaire collectif.
Popularisé par des b.d comme Astérix et Obélix, par les péplums, on n'en finit pas de les décliner sous toutes les formes (romans, b.d., péplums, reconstitutions historiques). Mais comment se fait-il que ces hommes aient pu conquérir le bassin méditerranéen, de l'Espagne à l'Asie mineure, en passant par le nord de l'Afrique, l'Egypte ? Au début de son histoire, c.à.d. entre Le VIIIème et le IVème siècle avant notre ère, Rome ne disposait que d'une simple milice d'hoplites, emprunt qu'elle a certainement faite aux cités grecques du Sud de l'Italie. Mais au fil de ses guerres défensives, Rome conquière le Latium et finit par se heurter aux celtes. Les commandants romains se rendent vite compte que face à ces hommes se battant en formation dispersée, la formation de la phalange n'est pas viable. On décide alors de fractionner la phalange et petits groupes plus maniables, les manipules, et l'armée est divisée en trois rangs (premier rang : hastati, les plus jeunes, second rang princeps, un peu plus expérimentés, 3ème rang triarii, les plus vétérans) L'armement aussi change : le bouclier hoplite est remplacé par un long bouclier rectangulaire, probablement emprunté aux samnites, le scutuum, et les hastati et les princeps abandonnent la lance grecque pour le pilum, un javelot plus léger qui sert principalement d'arme de jet et qui reste fiché dans le bouclier qu'il atteint, seuls les triarii conservant la lance grecque. De plus, les hastati et les princeps ne disposent que d'armures légères, tandis que les triarii sont lourdement protégés. Ce qui nous amène à la tactique : les hastati, puis les princeps accablent l'ennemi avec une pluie de javelots, puis chargent à l'épée. S'ils sont repoussés, les triarii entrent en scène : ils posent un genou à terre et forment un mur de boucliers derrière lequel les unités en déroute peuvent se reformer avant de repartir à l'attaque.
L'armée romaine ne se limite pas à cette infanterie, elle dispose aussi de tirailleurs, les vélites (recrutés dans les classes les plus pauvres), armés de petits javelots de jet, et d'un petit bouclier rond, chargés d'harceler l'ennemi; mais aussi de petits contingents de cavalerie (généralement les plus riches, qui peuvent se permettre l'achat et l'entretien d'un cheval), et d'engins capables de projeter des projectiles (les scorpions principalement), ainsi que d'engins de siège. Je me répète un peu, mais les Romains étaient eux aussi passés maitres dans l'art des sièges : béliers, tours mobiles, catapultes, balistes, travaux de sape...
Au IIème siècle avant notre ère est faite une nouvelle réforme de l'armée, dont l'instigateur est Marius, l'oncle de Jules César. Juste pour donner une idée du personnage, Marius est le général romain qui a repoussé les invasions des Cimbres et des Teutons (faisant au passage plusieurs centaines de milliers de victimes, les peuples germaniques ayant l'habitude d'envahir des terres avec femmes et enfants), réputés invincibles. Marius donc, décide d'ouvrir l'armée à tous ceux qui le désirent, riches ou pauvres, citoyens romains ou non. L'armée devient donc une affaire de volontaires, ceux-ci motivés par le butin et les salaires. En plus de cela, Marius introduit une réforme dans l'armement. Désormais, tous les légionnaires disposeront du pilum et d'une courte épée, le gladius, et adopteront une nouvelle tactique, la célèbre tortue. La tortue à l'avantage de pouvoir abriter toute l'armée des flèches (même l'infanterie légère)et de pouvoir supporter le poids d'hommes et de chars. Très vulnérable au corps à corps, elle est surtout utilisée lors des sièges.
L'armée restera inchangée jusqu'au IIIème siècle après J.C., lorsque la "germanisation" de l'armée entrainera de nombreux changements.

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